C’est l’objet-même du modèle de déplacements, s’appuyant sur les comportements de mobilité actuels pour estimer les pratiques de déplacement dans le futur, avec une offre de mobilité adaptée. L’Agence, gestionnaire du modèle, a apporté son expertise au SMMAG dans le projet de révision qui s’est déroulé en 2023 et 2024.

Prévoir les déplacements de demain à l'échelle de l'aire grenobloise

QUESTIONS À ELSA LIEGEOIS, CHARGÉE D'ÉTUDES MOBILITÉS

Qu’est-ce qu’un modèle ? Et pourquoi une révision en 2023 ?

Le modèle de déplacements est un outil d’aide à la décision important pour élaborer la trajectoire de la politique de mobilité et évaluer les projets. Il permet de comparer différents scénarios et d’estimer l’atteinte des objectifs en termes de réduction du trafic, des émissions de gaz à effets de serre et des polluants.

Concrètement, c’est une base de données décrivant l’occupation socio-économique du territoire et l’offre de mobilité. Des hypothèses sont faites pour se projeter dans le futur (évolutions démographiques et projets sur les réseaux de transport). Puis ces données d’entrée alimentent des algorithmes reproduisant les habitudes de déplacement, pour fournir des indicateurs décrivant la mobilité obtenue avec les hypothèses posées (répartition modale, volume de déplacements, charges sur les réseaux, points de congestion…). Le modèle calcule, pour chaque type de déplacement, la destination la plus intéressante, le mode de déplacement le plus rapide ainsi que l’itinéraire optimal. Et ceci en prenant en compte l’impact de l’ensemble des déplacements sur la charge des réseaux.

Le modèle de déplacement est révisé à chaque grande enquête mobilité, environ tous les 10 ans. En 2023, les comportements décrits dans l’enquête mobilité certifiée Cerema de 2020 ont été intégrés dans la base.

Quel a été le rôle de l’Agence dans cette étape de la révision du modèle ?

Le modèle de déplacement de l’aire grenobloise (périmètre EMC2) est un outil partenarial qui rassemble le Département de l’Isère, la DDT et le SMMAG, qui a d’ailleurs pris la maîtrise d’ouvrage de sa révision en 2023.
L’Agence en est le gestionnaire depuis de nombreuses années ; elle a accompagné le SMMAG dans le suivi du bureau d’études mobilisé pour la révision. Pour alimenter le modèle, l’Agence a produit les données d’hypothèses socio-économiques à l’horizon 2020 et 2035. Il s’agit d’estimer, à cet horizon et pour chaque zone du modèle, les évolutions de population par âge, des emplois, des effectifs scolaires et universitaires, des commerces.
De nombreuses données sont utilisées pour cela : les projections effectuées par l’Insee, les tendances de taille des ménages, de vacance des logements, les objectifs de production de logement définis dans les documents de planification, les bases de données de projets ou même le gisement foncier. Ce travail a mobilisé diverses compétences au sein de l’Agence, en démographie, habitat, urbanisme, commerce, économie, statistiques et géomatique.

FIN 2023 – DÉBUT 2024, le modèle a été utilisé avec une dizaine de scénarios travaillés pour le PDM (plan de mobilité) afin d’alimenter la réflexion sur la stratégie globale. Une fois le plan d’actions élaboré, le modèle sera utilisé pour l’évaluation socio-économique et environnementale du projet de PDM. Les données issues du modèle seront livrées à ATMO pour calculer les impacts des scénarios en termes d’émission de GES et de polluants.

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