Enclencher une dynamique collective du champ à l’assiette
La dimension systémique de l’alimentation permet d’interroger les pratiques d’acteurs d’horizons variés. Entre action publique et initiatives privées, de nouveaux modèles émergent et essaiment, dans un cycle vertueux : de l’outil de production agricole (offre) au consommateur (demande), en passant par les étapes de transformation, de distribution jusqu’au tri des matières organiques.
L’Agence anime des ateliers de travail adaptés à chaque situation (le PAiT, le PAEN de Voreppe) qui viennent nourrir les programmes d’action déclinés sur chaque territoire.
Tisser des liens de proximité « ville-campagne »
Alors que les conflits d’usages sur les terres agricoles sont courants dans les espaces périurbains et ruraux, mieux associer les acteurs du monde agricole à la fabrique du territoire favorise la compréhension mutuelle, l’émergence de solutions, et permet de tisser des liens durables de proximité au sein du couple ville-campagne aux ressources complémentaires.
L’Agence contribue à traduire dans les projets de territoire et d’urbanisme les objectifs toujours plus ambitieux du législateur, notamment pour la consommation d’espace, dont l’ambition d’un « zéro artificialisation nette » des sols.
Cultiver la ville : les fonctions multiples de l’agriculture urbaine
L’agriculture urbaine est une opportunité de créer des emplois locaux autour de nouveaux métiers de l’économie solidaire et sociale (ESS). Elle est une alternative aux coûts d’entretien et de gestion des trames vertes et bleues qui freinent souvent la préservation de ces espaces. Loin d’un simple verdissement de la ville, c’est bien d’un changement de pratiques (sur des espaces publics ou privés) dont il s’agit.
À travers ses outils d’analyse foncière et ses méthodes de travail collaboratives, l’Agence accompagne les collectivités pour intégrer ces enjeux à leurs projets et aux documents de planification.
Un projet alimentaire interterritorial (PAiT)
Développer et améliorer localement des modes de production agricoles et de consommations accessibles à tous, favorables à la santé de la nature et de l’homme, dans le respect des ressources (eau, sols, biodiversité) : telle est l’ambition fondatrice et partagée du Projet Alimentaire inter Territorial, dont l’Agence a réalisé le dossier de candidature en 2019.
Le comité de pilotage du projet (10 partenaires en 2019) a souhaité engager les premières opérations collectives de mise en œuvre des grandes orientations du document. Grenoble-Alpes Métropole, la communauté d’agglomération du Pays Voironnais et la communauté de commune Le Grésivaudan ont souhaité que l’Agence contribue en particulier à la « Réponse Egalim » pour atteindre l’objectif fixé par la loi de 50 % de produits sous signe de qualité et 20 % de produits bio dans la restauration collective d’ici à 2022. Comment structurer l’offre locale conformément aux labels de qualité éligibles Egalim ? Quel leviers les collectivités peuvent-elles mobiliser ? L’Agence accompagne la réflexion.
Et demain ?
La façon dont les sociétés industrielles s’organisent dans l’espace et dans le temps pour produire et consommer leur nourriture constitue notre système alimentaire. Les effets directs de la crise sanitaire sont listés en rouge aux côtés des maillons concernés. Source : Les Greniers d’Abondance.
Les collectivités territoriales (en particulier les intercommunalités en développant leur connaissance des acteurs et des enjeux spécifiques du territoire) ont un rôle à jouer dans la mise en place de systèmes alimentaires résilients à l’échelle locale. Elles ont en effet des compétences pour agir sur de nombreux éléments du système alimentaire : aménagement du territoire, développement économique et agricole, restauration collective, action sociale, gestion de l’eau, gestion des déchets. L’Agence est en capacité de les accompagner, dans une vision interterritoriale, en mobilisant ses compétences interdisciplinaires et ses outils d’observation.