Quel est votre point de vue sur le ZAN ?
Avec le ZAN, la collectivité devient l’acteur principal de l’aménagement du territoire, en lien étroit avec les acteurs professionnels. Cela implique d’avoir une approche proactive pour anticiper le ciblage des secteurs stratégiques et analyser la temporalité des disponibilités foncières, en faveur d’une vraie stratégie à décliner dans les documents d’urbanisme pour 2027 (potentialités, atouts, faiblesses, efforts possibles). Il nous faut également travailler cette stratégie à l’échelle supra communale pour avoir une vision partagée des infrastructures et équipements structurants (localisation, solidarité foncière, etc.)
Et pour les zone rurales ?
Je retiens plusieurs points de vigilance pour nos territoires et leurs trajectoires ZAN. Fonder le développement en zone rurale ou de montagne sur les seules friches (peu présentes), c’est l’échec et la dévitalisation assurés de ces territoires. Requalifier l’immobilier, c’est augmenter les coûts et exclure du marché de l’immobilier local les habitants aux revenus modestes (augmentation des coûts du logement social). La mise en conformité des documents d’urbanisme avec le ZAN risque d’entraîner une sélection des projets immobiliers et générer à terme (sur la période 2025-2035) une offre insuffisante en logements en cas de mauvaise anticipation.