Etude : les locations courte durée dans l'offre touristique de Grenoble-Alpes Métropole

A l'occasion de la sortie de cette publication sur les locations courte durée dans la métropole grenobloise, l'Agence vous propose deux entretiens en format vidéo :

• avec Mélina Herenger, vice-présidente de Grenoble-Alpes Métropole, chargée du tourisme, de l'attractivité, de l'innovation, de l'université et de la qualité de vie et Présidente de l'Agence Grenoble Alpes, sur la destination Grenoble-Alpes.
• avec Colombe Buevoz, responsable du cadre Stratégies, Territoires & Montagne et Fabien Martinez, chargé d’études Observation sur l'observation touristique menée par l'Agence avec une focale sur l'immobilier touristique et les locations de courte durée.

L’expansion des plateformes de location courte durée

Avec la digitalisation des services, les plateformes de location de courte durée en ligne, comme Airbnb ou Abritel, connaissent un fort succès depuis quelques années : elles répondent notamment à une demande croissante de courts-séjours ou “city-breaks”. Leur succès est exponentiel depuis la crise du Covid-19 avec la reprise de l’activité touristique : les voyageurs recherchent des destinations plus locales mais également, plus d’autonomie et de liberté. Cet essor n’est toutefois pas sans conséquences pour certaines grandes villes européennes et françaises où l’accès au logement est devenu complexe voire critique, avec une multiplication de l’offre de location courte durée qui peut se faire au détriment du logement locatif classique. Les nouvelles pratiques sont propices au développement d’offres d’hébergement pouvant être perçues comme déloyales au regard des normes imposées par ailleurs à l’hébergement touristique traditionnel. Différentes mesures d’encadrement ont donc été mises en place. Par exemple en France via la loi Elan ou encore par le renforcement des obligations déclaratives de taxe de séjour. Elles se durcissent encore au niveau de la fiscalité qui s’aligne sur les locations longue durée.

Une étude pour suivre le phénomène sur notre territoire

Grenoble-Alpes Métropole et l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise s’intéressent, depuis 2019, à ces “locations touristiques de courte durée”; un vocable commun qui réunit les meublés de tourisme, les locations touristiques meublées et les meublés de vacances. L’objectif de l’étude, dont les premiers résultats sont synthétisés dans la note, est de comprendre ce phénomène, pour évaluer la réalité de son impact sur le territoire de Grenoble-Alpes Métropole et en suivre l’évolution : tendances de fréquentation, poids dans l’offre touristique globale, tourisme d’agrément ou tourisme d’affaires, etc.

Faut-il s’inquiéter ?

Au contraire. Ce premier bilan des locations courte durée dans la métropole grenobloise (plus concentrées dans la ville centre) montre une certaine complémentarité entre les locations courte durée (plutôt estivales) et l’hôtellerie traditionnelle dont l’activité, associée au tourisme d’affaire, est plus régulière (septembre à juin). Les données 2021 semblent démontrer que le marché des locations courte durée est plutôt associé au tourisme d’agrément, avec une hausse globale des nuitées marchandes encourageante. Cependant son évolution doit être suivie de près pour éviter les dérives connues dans d’autres métropoles.