Renaturation : une approche exploratoire pour accompagner l'Epora dans sa mission de lutte contre l'artificialisation

Pour l'Epora, des pratiques à l'épreuve du Zéro artificialisation nette

En tant qu’acteur foncier travaillant auprès des collectivités à l’exécution de leurs projets de territoire, l’Epora est interpellé dans sa pratique professionnelle par la mise en œuvre du ZAN et de ses objectifs de sobriété foncière. Garant par ailleurs de l’éco-responsabilité des projets d’aménagement dont il permet l’émergence, l'établissement doit être capable d’accompagner ses collectivités partenaires dans la mise en œuvre de projets vertueux et durables.

Dans un cadre législatif volontariste en matière de sobriété foncière et face à la nécessité de permettre le développement des territoires à travers l’action foncière, l’Epora a sollicité en 2021 le réseau des trois agences d'urbanisme de Rhône-Alpes (urbA3) pour l’aider à s’acculturer aux enjeux et pratiques de renaturation. Il s’agissait également de préparer et consolider la mise en œuvre de l’axe 4 de son PPI 2021-2025 « Désartificialisation, renaturation et mise en sécurité des espaces à risque » sur la base de la question suivante : quel est le rôle d’un EPF vis-à-vis des enjeux de renaturation ?

Un premier temps d'exploration et de partage des concepts et enjeux de renaturation

L'étude exploratoire qui a été menée a donné lieu à une "mise de fond » permettant de mieux comprendre ce qu’est la renaturation (concepts et vocabulaire), d'envisager les différentes formes qu’elle peut prendre, de la resituer dans l’écosystème du ZAN et au sein des outils réglementaires existants (exemple : séquence Eviter, réduire, compenser - ERC), et d’identifier des retours d’expérience, tout en éclairant sur le réseau d’acteurs déjà en place.

Cette matière a permis de constituer une culture commune au sein de l’Epora, d’alimenter des temps de débat sur le positionnement de l’établissement et de consolider ses capacités de décision et d’arbitrage.

La construction et l'expérimentation d'un outil d'évaluation du potentiel de renaturation d'un site.

Quel est le potentiel de renaturation d’un site ? Quels critères mobiliser pour l’évaluer et comment les mesurer ? Quelle « trajectoire » de renaturation envisager en fonction de ce potentiel, pour permettre une plus-value pour la biodiversité et s’inscrire dans les objectifs du ZAN ?

Dans la continuité de la première phase, l’Epora a souhaité bénéficier d’une grille d’analyse, sur laquelle s’appuyer pour appréhender les enjeux de renaturation en amont des choix d’orientation du site. L’idée étant de donner une « trajectoire » renaturation selon trois grands cas de figure :

• Objectif 1 : (Re)connexion à des éléments de Trame verte et bleue existants
• Objectif 2 : Confortement - renforcement de la biodiversité existante
• Objectif 3 : (Re)création de toutes pièces.

Un référentiel d’indicateurs, calculés à partir des connaissances et données existantes, a été proposé par urbA3, et consolidé tout au long de la démarche.

Un panel de sites de l’Epora, représentatifs des grands cas de figure rencontrés dans le cadre de leur portage foncier (sites plus ou moins naturels / urbains, sites plus ou moins artificialisés / pollués etc.) a permis d’expérimenter une approche ex-situ (de simples tests sans lien avec des démarches en cours) sur la base de la grille d’analyse établie par le réseau urbA3.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour passer de l’analyse de la trajectoire renaturation d’un site à sa faisabilité et à sa mise en œuvre concrète basées sur des diagnostics de terrain, UrbA3 a pu compléter son approche par des conseils opérationnels sur les étapes de définition puis de mise en œuvre et de suivi d’un projet.