Les formes urbaines et paysagères sur le territoire de Grenoble-Alpes-Métropole
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Partager une culture commune sur les ambitions du PLUi en matière de qualité des formes urbaines et paysagères, telle était l’ambition de l’atelier des urbanistes organisé par Grenoble-Alpes-Métropole le 15 décembre 2022. L’Agence a pu présenter aux techniciens des communes les tendances actuelles sur le territoire métropolitain et accompagner la réflexion sur les pistes d’évolution du PLUi.
Les formes urbaines et paysagères sur le territoire de Grenoble-Alpes-Métropole
25 urbanistes des communes de la Métropole ont participé à cet atelier technique visant à présenter une analyse des formes urbaines et paysagères de la Métropole produites depuis la mise en place du PLUI et à identifier collectivement des pistes d’évolution des outils PLUI.
Dans le cadre de sa mission d’appui à Grenoble-Alpes Métropole, l’Agence accompagne les services métropolitains et communaux à la prise en main du PLUI. A l'occasion du chantier « Formes urbaines et paysagères » du PLUi, l’Agence a posé un certain nombre de constats non exhaustifs sur la qualité des formes urbaines et paysagères produites ces dernières années sur le territoire métropolitain. Ces constats sont fondés sur des retours d’expériences d’études urbaines réalisées par l’Agence, de l’étude des dépôts de permis de construire entre 2020-2021 et d’entretiens menés auprès des services techniques d’une dizaine de communes.
Les 5 constats issus de l’analyse des formes urbaines et paysagères de la Métropole :
- Dégradation, voire disparition de certaines trames pavillonnaires par une densification non maîtrisée,
- Développement d'immeubles collectifs standards,
- Perte de confort dans l’habitat,
- Identification d’un foncier d’avenir au sein du tissu pavillonnaire et dans les zones de stationnement,
- Nécessaire accompagnement du renouvellement urbain dans les secteurs contraints.
Un référentiel architectural réalisé par les urbanistes-architectes de l'Agence
En parallèle de ces constats, un référentiel architectural a été développé. Cet outil en ligne a pour objet de partager des exemples de projets urbains et d’opérations immobilières avec les services et les élu·e·s des communes. Il est structuré autour de huit thématiques : architecture résiliente, centre-bourg, habitat, équipement, mixité fonctionnelle, activité économique et commerciale, équipement, matériaux et économie de projet. Les références sélectionnées visent à prendre en compte la spécificité du contexte géographique et social (pente, zone à risque, orientation, mixité fonctionnelle, etc.) et à répondre aux objectifs des transitions à venir : formes urbaines plus favorables à la santé et au bien-être, architecture et urbanisme bioclimatique, bâti bas carbone et économie circulaire.
« Lors de l’atelier, nous avons invité les techniciens à s’approprier les constats, à relever leur présence ou non sur leur commune respective et à préciser les raisons qui ont favorisé cette production de formes urbaines et paysagères : éléments géographiques, économiques, fonciers, projet, programme ou éléments réglementaires. Ce partage a permis de conforter et de préciser les tendances relevées par l’Agence. Trois axes de réflexion et de travail sont ressortis des échanges : comment maîtriser et cadrer la densification et le renouvellement du tissu pavillonnaire ? Comment améliorer la qualité du bâti et des espaces publics dans les nouveaux projets ? Comment mieux s’approprier et utiliser les outils du PLUi ? Concernant le dernier axe de travail, plusieurs propositions d’évolution ont émergé sur les règles générales du PLUi, sur l’OAP Paysage et Biodiversité ainsi que sur les outils pour un urbanisme négocié. »
Sylvie Laroche, chargée d’études, architecte
D’autres besoins sont par ailleurs ressortis, comme celui de réactiver le réseau d’échanges entre urbanistes communaux et les services du PLUI et d’Autorisation du Droit des Sols de la Métropole. Le souhait d’approfondir certains sujets lors de prochains ateliers a été formulé : exemples de l’enjeu de la division parcellaire ou de l’analyse des formes urbaines et paysagères au regard des espaces périphériques (espace de stationnement et de pleine terre), de la hauteur du bâti et de l’architecture bioclimatique.
Qu’est-ce qu’une forme urbaine & paysagère ?
Il est difficile de donner une définition exhaustive à ce terme, cependant trois approches permettent de caractériser et de révéler la richesse des formes urbaines et paysagères.
On peut considérer une forme urbaine et paysagère comme :
> Un environnement bâti : tissu urbain (voies, îlots, parcelles), cadre bâti (implantation, gabarit et volumétrie des bâtiments), densité, compacité et réseaux viaires
> Un environnement social (ou morphologie sociale) : occupation par divers groupes sociaux, démographiques, types de famille, ou par la distribution des activités et des fonctions.
> Un environnement bioclimatique : microclimat (urbain) avec ses variations géographiques par quartier (eau, relief, végétation, orientation) et par sa diversité liée aux types de tissu (ouvert/fermé/semi-ouvert).