Grenoble renoue avec l’Isère !

La matinée a réuni diverses interventions d’élus, chercheurs, ingénieurs et acteurs du territoire pour rendre compte du contexte local, des enjeux et réflexions actuels et partager des exemples d’aménagements inspirants.

A retenir :

• Gilles Namur, adjoint au maire de Grenoble en charge des espaces publics, a rappelé les enjeux sur ces berges de l’Isère, en premier lieu le désir de fréquentation de ces berges comme à la Bastille. Il a également évoqué les projets en cours et les chantiers à venir qui pourrait amener une première impulsion au changement d’usages.
• Paul Lecroart, de l’Institut Paris Région a livré son regard d’expert sur les évolutions d’autoroutes urbaines et de cours d’eau et partagé des références très positives d’aménagement à l’échelle de New York ou en Corée quand on supprime une autoroute urbaine.
• Cathy LAMRI, porteuse du projet « La voie est libre » à Paris, a témoigné de cette expérience inspirante depuis 2005 pour les changements d’usage. Le tronçon d’autoroute fermé chaque année pour l’événement annuel va devenir un axe de tramway.
• Charles Ambrosino, de l’Institut d’urbanisme et de géographie alpine, a rappelé l’histoire des berges, l’urbanisation de la plaine permise grâce à la domestication de l’eau.
• Frédéric Pontoire, directeur de l’Agence a présenté la synthèse de l’étude réalisée en 2019-2020 "Etude sur les berges de l'Isère : entre reconquête et préservation des milieux naturels, comment la ville de Grenoble se réapproprie son cours d’eau ?».

Etude Agence sur les berges de l'Isère : entre 2019 et 2020, une équipe d’architectes, de paysagistes, d’écologues et de chargés d’études de l’Agence a recensé les études locales existantes sur les berges, les actions menées ou projets à venir (ZAC Presqu’ile, Parc Mikado, Projet Esplanade...), ainsi que des projets menés dans d’autres villes. Puis elle a réalisé un diagnostic complet des enjeux, risques, usages, etc. À l’issue de ce travail, l’Agence a identifié les secteurs à forts potentiels et émis des propositions, débattues fin 2019 en ateliers par une vingtaine d’élus et de techniciens de la Ville. Quatre thématiques ont été retenues : les berges comme lieu de nature et de fraîcheur, d’équipement d’attractivité et de patrimoine, de promenade, de loisirs et de mobilité. L’implication des habitants et usagers dans la conception des futurs projets et la mise en place d’une stratégie de mise en œuvre progressive ont été identifiés comme des éléments- clés à intégrer dans les aménagements.

Coupes donnant à voir ce qu’on peut faire ou pas en termes d'aménagements selon les caractéristiques des berges.

L'après-midi, Noémie Benezeth-Messié, et Gabriel Jourdan, chargés d’études à l’Agence, ont participé aux ateliers d’inspiration collective : travail cartographique, écriture et débats autour des enjeux et clés de réussite de la démarche grenobloise pour s’imaginer des berges idéales.

« Nous nous sommes répartis en deux groupes pour imaginer le futur des berges : un groupe s’est attaché à décrire les berges imaginées sur une carte postale, l’autre groupe les a dessinées pour voir comment les berges s’inscrivent à l’échelle de Grenoble et des autres communes et aussi à une échelle plus fine sur l’arc de cercle des berges en centre-ville. Ce fut un temps riche où chacun a pu dessiner, discuter de ses envies, on a pu rêver aux berges idéales, rêver de ce qu’on souhaiterait avoir en tant qu’usager de ces espaces, en se disant qu’à Grenoble, on pouvait aussi avoir un accès qualitatif à l’eau comme dans d’autres villes. » Noémie Benezeth-Messié, Chargée d’études Territoires / Architecte Urbaniste OPQU