APERO-PROSPECTIVE DÉDIÉ AU RARRe : NOTRE FUTUR EN JEU

Une vingtaine de personnes, techniciens et techniciennes des collectivités (Ville, Métropole, Département) alléchées par le pitch étaient réunies autour de ce temps d’information et d’échange convivial et ludique dédié au rapport annuel sur les risques et la résilience dans l’aire grenobloise. Le RARRe, donc.

De l’entrée en matière…

Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, « zapette » en main, il a été demandé aux participant·e·s de répondre spontanément à une première petite question à froid : « Quel est votre sentiment sur l’état futur du monde ? » La réponse n’a pas contribué à réchauffer l’atmosphère puisqu’à 53 %, les participants se sont déclarés inquiets, les 49 % restants, « juste » préoccupés.

Gabriel Jourdan, chargé d’études à l’Agence d’urbanisme et pilote du projet, a alors pris la parole pour donner quelques explications. Après avoir rappelé l’existence et la vocation de l’Atelier des Futurs, plateforme partenariale des prospectives et des stratégies de l’aire grenobloise, il a rapidement présenté son projet phare : le RARRe. Une démarche expérimentale menée à l’échelle locale sur le modèle du Global Risk Report du Forum économique de Davos, visant à identifier dans la durée les risques et vulnérabilités écosystémiques susceptibles d’affecter notre territoire, dans la perspective de s’y préparer et de rechercher des solutions.

Puis retour au QUIZ avec une nouvelle question : « Parmi ces 6 familles de risques et fragilités, quelle est celle qui vous préoccupe le plus ? » Si le changement climatique a recueilli 25 % des votes, c’est celui de l’effritement de la cohésion sociale qui l’a emporté largement avec 56,2 % des voix. On comprend à travers ce vote à quel point la cohésion de la société apparaît comme la garante de la solidité et de la durabilité de l’ensemble de notre édifice de vie en commun.

… À la désignation des risques les plus préoccupants sur notre territoire

Les participant·e·s ont ensuite été réparti·e·s en tablées par grande famille de risques, où les attendaient des cartes-risques à placer sur une matrice. L’objectif : débattre de ces risques et les hiérarchiser pour faire émerger ceux apparaissant comme les plus préoccupants et les plus hautement probables sur notre territoire à court terme.

Voici le palmarès du jour :

• Famille A, risque 6 : réduction des capacités locales de production agricole et alimentaire ;
• Famille B, risque 3 : tension sur les prix et l’approvisionnement en énergies
• Famille C, risque 5 : primat du court terme et/ou du « business as usual » dans les prises de décision
• Famille D, risque 1 : baisse des moyens humains et financiers dont disposent les acteurs publics
• Famille E, risque 9 : difficulté à financer et mettre en place des alternatives à l’automobile
• Famille F, risque 3 : réduction du rôle intégrateur de l’école.

Les débats ont été vifs, révélateurs de niveaux de perception diversifiés, en dépit d’une participation plutôt « experte ». Comme évoqué par une participante, il n’est pas aisé de choisir «entre la peste et le choléra ». Si l’exercice en soi avait surtout une visée sensibilisatrice, il a aussi permis de vérifier la pertinence de la démarche et d’affiner la méthodologie qui se mettra en œuvre en 2023 avec une grande enquête sur les représentations d’un panel d’habitants et d’acteurs, un travail d’objectivation des risques et une mise en débat au sein d’un Forum du RARRe, à la fin de l’année.

Nos remerciements au Bar Radis pour la délicieuse collation qui a contribué au plaisir des échanges.