Connaître l'occupation des sols avec le MOS 2020

Impliquées de longue date dans l’observation et le suivi de la consommation d’espaces ainsi que dans l’accompagnement des territoires vers une trajectoire de sobriété foncière, les agences d’urbanisme du réseau régional sont dotées, depuis le début des années 2000, d’un outil performant d’analyse de l’occupation des sols sur une partie de leurs territoires d’intervention.
Cet outil, SPOT Thema, a évolué vers le MOS 2020. Acquis tous les 5 ans, il permet de mesurer les efforts des territoires en matière de réduction de la consommation des espaces agricoles et naturels. Il constitue une référence pour l’élaboration et le suivi de nombreux documents de planification.

Avec la réalisation du Mos 2020, une attention toute particulière a été portée à la constitution d’une base de qualité, compatible avec les bases historiques tout en exploitant au mieux les avancées technologiques actuelles.

Un contexte législatif qui renforce le besoin de connaissance

En application de la Loi climat et résilience, les territoires doivent s’inscrire dans une « trajectoire ZAN » qui sera traduite dans les documents d’urbanisme à différents niveaux. Cela va supposer une connaissance fine de l’évolution de l’occupation du sol, sur le volet quantitatif, mais aussi des fonctions du sol, sur le volet qualitatif.
Les agences d’urbanisme, fournisseurs historiques de données, ont un rôle-clé à jouer pour fournir à leurs partenaires les données les plus pertinentes et faciliter leurs analyses, au regard des problématiques d’observation posées par la loi.

Une analyse cartographique à l’échelle des EPCI de la grande région grenobloise

Afin d’accompagner les collectivités dans la définition des premiers enjeux de sobriété foncière, l’agence d’urbanisme de la région grenobloise associée aux agences rhônalpines, met à disposition un premier jeu de données de consommation d’espace produites à partir de son MOS 2010-2020. C’est une analyse cartographique à l’échelle des EPCI de la grande région grenobloise, avec un tableau de bord à plusieurs niveaux de territoire : SCoT, EPCI, commune.
Si le Mos Agence n’est pas la seule base de données d’occupation du sol existante, il présente toutefois l’avantage d’avoir été spécifiquement développé pour l’ensemble des partenaires des agences (soit 26 % du territoire régional et 80 % du département de l’Isère).

Attention : Il importe de ne pas comparer entre elles des données issues de bases, et donc de méthodologies, différentes. Consultez le tableau de comparaison des bases de données dédiées à l'occupation des sols.

Un important travail d’interprétation

Le MOS repose sur un travail fin de photo-interprétation (images satellites). Le travail du photo-interprète repose sur un ensemble de règles définissant les catégories d’occupation du sol (nomenclature) et l’unité minimale de collecte pour chaque catégorie (UMC). La nomenclature est l’élément central de ce travail. Elle a été conçue de manière à répondre à nos problématiques de connaissance et de suivi des territoires.
Deux niveaux complémentaires permettent d’ajuster la représentation cartographique à l’échelle d’étude :

• Un premier niveau général en 5 grandes catégories pour une représentation à l’échelle d’un EPCI
• Un deuxième niveau détaillé en 24 catégories pour une approche communale (voir ci-contre).

Les Unités minimales de collecte (UMC) représentent quant à elle les seuils minimaux au-delà desquels le bâti ou les surfaces sont pris en compte lors de la photo-interprétation ou de la digitalisation.
Pour chaque niveau d’occupation du sol détaillé, une UMC propre à chaque situation est définie : une UMC faible pour détecter les bâtiments, une UMC plus large pour les espaces naturels et agricoles.

Nous avons gagné en précision avec le MOS 2010-2015-2020 par rapport à Spot Thema.

Exemples