Citiz Alpes-Loire : les clés de l'autopartage grenoblois
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Une étude sur l’autopartage grenoblois menée par l’Agence en partenariat avec le Syndicat mixte des mobilités de l’agglomération grenobloise (Smmag) et Citiz Alpes-Loire. L’objectif : analyser les facteurs-clés de réussite de cet acteur pionnier de l’autopartage et en tirer des enseignements pour le déploiement sur le territoire grenoblois.
CITIZ ALPES-LOIRE : LES CLÉS DE L'AUTOPARTAGE GRENOBLOIS
Le développement de l’autopartage est une orientation du Plan de déplacements urbains (PDU) de la métropole grenobloise (voté en 2019) : il propose une alternative crédible à la possession de la voiture individuelle. Cette note synthétise une étude sur l’autopartage, réalisée par l’Agence d’urbanisme, fruit d’un partenariat avec le Syndicat mixte des mobilités de l’agglomération grenobloise (Smmag) et Citiz Alpes-Loire. Elle relate les principaux enseignements du diagnostic issu de l‘exploitation des données d’usages 2019 de Citiz Alpes Loire, acteur historique qui propose depuis une vingtaine d’années un service d’autopartage parmi les mieux dotés en France.
En décryptant cette expérience réussie, l’Agence d’urbanisme met en lumière des caractéristiques du service Citiz à développer sur le territoire grenoblois et au-delà.
Quels enseignements principaux ?
Après avoir dressé un bref panorama de l’offre et des usages privés et professionnels sur le territoire grenoblois, la note explicite les différentes formes d’autopartage et leurs complémentarités : un travail de diagnostic d’usage des services Citiz sur le territoire du SMMAG qui permet de mieux comprendre le fonctionnement de l’autopartage et d’en objectiver le dynamisme.
- Globalement, l’autopartage de Citiz Alpes-Loire (service historique « en boucle ») est un service aujourd’hui encore très urbain mais qui tend à se développer en dehors du centre de la métropole notamment en s’appuyant sur une part de clientèle professionnelle. L’usage privé quant à lui reste concentré là où les alternatives à l’usage de la voiture sont importantes, notamment la densité du réseau de transports collectifs.
- L’analyse différenciée du service en boucle et en freefloating (Yea ! mis en place en juin 2019 par Citiz) permet de comprendre les interactions entre ces deux services, complémentaires. Yea ! apparaît aujourd’hui comme un produit d’appel attirant une clientèle plus jeune pouvant ensuite basculer sur l’autopartage classique.
Quelles perspectives ?
L’autopartage grenoblois a montré en 2019 un dynamisme intéressant. Il ouvre des perspectives que la crise sanitaire vient (un peu) bousculer.
Des leviers existent pour poursuivre ce développement et conquérir un peu plus les ménages de la région grenobloise :
- une flotte de véhicule diversifiée,
- l’incitation financière pour attirer un nouveau public,
- la mise en place de services innovants, qui sont autant de pistes à creuser.
S’appuyer sur les grands pôles multimodaux (les gares TER en premier lieu) et des entreprises volontaires pour utiliser l’autopartage semblent deux leviers efficaces pour sortir le service de l’hyper centre.
Ainsi, le rôle de l’Autorité organisatrice de la mobilité (AOM) apparaît crucial pour mieux faire connaître ce service de mobilité et pour lui offrir une place à part entière dans la chaîne des mobilités. Enfin, c’est bien la connaissance fine des usages (initiée par ce partenariat entre le Smmag, Citiz et l’Agence d’urbanisme) qui peut participer au développement cohérent et ambitieux de l’autopartage.
Autopartage, de quoi parle-t-on ?
L’autopartage est défini par le code des transports (art. L1231-14) comme «la mise en commun d’un véhicule ou d’une flotte de véhicules de transport terrestre à moteur au profit d’utilisateurs abonnées ou habilités par l’organisme ou la personne gestionnaire des véhicules[...] pour le trajet de son choix et pour une durée limitée ». Dans les faits, on distingue trois types d’autopartage :
- L’autopartage en boucle, ou l’autopartage historique
L’usager réserve un véhicule et l’emprunte dans une «station» et doit le rendre au même endroit en fin de location. La station peut être une place dédiée sur l’espace public ou dans un parking en ouvrage. Le service historique de Citiz Alpes-Loire est en boucle. - L’autopartage «en trace directe»ou «one way»
Il se différencie de l’autopartage classique par la possibilité de stationner le véhicule à un endroit différent de celui où il a été emprunté. L’exemple le plus connu est celui du service Autolib’. Il n’est pas déployé sur l’aire grenobloise. - L’autopartage en «freefloating»ou «flotte libre»
Il se caractérise par la possibilité pour l’usager de stationner son véhicule où il le souhaite, dans un périmètre défini. Libre-service intégral, Il se pratique sans réservation préalable ni station. Le service Yea! de Citiz Alpes-Loire fait partie de cette catégorie.