Ibest : l’Agence aux côtés de la Métropole

Ibest : un outil d’observation et d’évaluation au service des politiques publiques métropolitaines

L'observation représente un volet important du partenariat Agence / Métropole. Depuis de nombreuses années, l’Agence accompagne la Métropole dans ses travaux liés à l’observation du grand territoire grenoblois. À travers son implication au sein de l'OBS'y, le réseau des observatoires du territoire métropolitain, elle fédère les observatoires locaux et joue un rôle d'animation et de coordination reconnu. Habitat, foncier, mobilité, biodiversité, énergie, alimentation, économie, commerce, cohésion sociale, tourisme... de nombreux projets de la métropole bénéficient de l'expertise thématique de l'Agence.

En 2020, l'Agence poursuit son implication dans le projet Ibest (Indicateurs de Bien Être Soutenable et Territorialisé). La Métropole et l'Université de Grenoble ont lancé le projet Ibest en 2012. Il s'agissait d'une première enquête, suivi d'une thèse, visant à la définition de nouveaux indicateurs de richesse locaux fondés sur la notion de bien-être territorialisé. En 2017, un nouveau panel de Métropolitains a été interrogé. Le questionnaire a évolué pour intégrer de nouvelles préoccupations, comme par exemple le lien à la montagne. Le projet est porté et animé par la MSIP (mission stratégie et innovation publique) de la Métropole en lien avec le CCAS de Grenoble, la chaire Paix économique, mindfulness et bien-être au travail & chaire Territoires en transition (GEM) et l’Agence.

L’objectif ? Analyser de nouveaux indicateurs de richesse locaux fondés sur la notion de bien-être territorialisé permettant d’évaluer et d’orienter les politiques publiques.

L’Agence en appui de la valorisation des résultats

Les résultats de la deuxième enquête menée en 2018, auprès des « Grenopolitains », a été dévoilée ce mardi 1^er décembre aux élus et acteurs du territoire, lors des Rencontres de l’OBS’y. Ces résultats constituent une boussole de l’intégration des questionnements autour du bien-être des habitants, dans les politiques publiques métropolitaines. Temps et rythmes de vie, environnement, santé, logement, environnement… l’Agence a participé à l’exploitation des résultats de certains indicateurs. Quatre fiches synthétiques seront publiées prochainement.

En parallèle, l’Agence réalise un travail de mise en comparaison des enseignements d’Ibest, avec ceux issus d’enquêtes et études similaires. Cette année, elle a notamment produit une fiche de résultats comparés avec ceux de l’enquête « Vie quotidienne des habitants » administrée annuellement au sein des quartiers « Politique de la ville » par le service Cohésion sociale de la Métropole. Elle est également cheville ouvrière de l’analyse des résultats du premier sondage diffusé auprès du panel d’habitants constitué par Grenoble École de Management, intitulé « Vos pratiques avant, pendant et après le confinement » et reprenant une partie des questionnements Ibest sur les conditions de vie.

Enfin elle participe activement au sein de l’équipe de pilotage pluri partenarial du projet à la valorisation des résultats, illustrée par la publication d’un article sur le site The Conversation en Octobre 2020.

À condition d’être « objectivé », le bien-être intervient comme une donnée interthématique centrale, voire fondatrice, des territoires en transition, du renouvellement des modèles de développement, d’une dynamique métropolitaine et territoriale solidaire, attachée à la valorisation de ses ressources et à la coopération des acteurs. C’est un référentiel commun, un régulateur, multidimensionnel, parfaitement transversal, qui place l’individu au cœur de la mesure. Et c’est une clé de lecture indispensable du territoire autant désormais, qu’un critère premier de son attractivité.
Benoît Parent, directeur de l’Agence

FOCUS RESULTATS – EN BREF

• Toutes les personnes enquêtées rencontrent à des degrés plus ou moins élevés des difficultés à « se réaliser » au sein des huit dimensions du bien-être identifiés par la démarche.
• Portrait-robot des personnes se réalisant le mieux ? Des hommes, cadres supérieurs, en bonne santé, vivant à Grenoble Nord ou au Nord-ouest de la métropole.
• Les inégalités socioéconomiques et entre les sexes ont la vie dure. Les mettre au jour est un premier pas pour le bien-être soutenable de tous et toutes.
• L’argent fait-il le bonheur ? Il y contribue : les deux vagues de l’enquête Ibest montrent, comme les enquêtes internationales existantes, que la satisfaction à l’égard de sa vie croît avec le niveau de revenus, même si elle se stabilise au-delà d’un certain seuil.