Interview d'Olivier Chirpaz, Pays Voironnais

En 2018, le Pays Voironnais a révisé son Plan climat. Comment l’Agence vous a-t-elle accompagné dans cette démarche ?

La procédure de révision du Plan Climat établi en 2012, devenu PCAET, a été engagée avec l’obligation de faire une évaluation environnementale stratégique, du fait des évolutions réglementaires récentes. L’Agence a réalisé cette évaluation, qui est un processus itératif et transparent : elle doit satisfaire à un objectif d’amélioration en continu du projet de PCAET et n’intervient pas en couperet final pour juger de la qualité du document. Présente à toutes les étapes pour nous aider dans cette démarche nouvelle pour le territoire, l’Agence a proposé une stratégie méthodologique pertinente et adaptée au calendrier contraint, en mettant à jour certains documents existants par ailleurs, notamment l’État initial de l’environnement (EIE) réalisé dans le cadre du Schéma de secteur. Elle nous a aidés à actualiser les données pour constituer une base de connaissance solide et complète du territoire, et à identifier les enjeux et points d’alerte au regard de l’environnement. Le projet de PCAET a ensuite été passé au crible d’une grille d’analyse que nous avons définie, pour vérifier ses incidences positives sur l’environnement (enjeux liés à la réduction des émissions de GES, des consommations d’énergie…) et identifier les principaux risques d’incidences négatives.

Quels sont les principaux enseignements de cette évaluation ?

Même si le PCAET a été jugé très favorable pour la plupart des enjeux environnementaux du territoire, des risques d’incidences négatives ont été identifiés pour cinq d’entre eux : l’imperméabilisation des sols, la biodiversité et les milieux naturels, la ressource en eau, l’exposition de la population aux aléas naturels et aux risques majeurs et la qualité du patrimoine paysager ou bâti. Pour réduire le plus possible ces risques d’incidences négatives d’infrastructures ou d’aménagements qui seraient réalisés dans le cadre du PCAET au titre de la transition énergétique et écologique, l’Agence nous a aidés à traduire ces points de vigilance en recommandations générales, qui figurent en préambule du plan d’actions. Un exemple ? S’il est décidé d’installer un parking relais équipé d’ombrières photovoltaïques, le PCAET demande de rechercher une solution alternative au bitume pour recouvrir le sol afin d’en limiter l’imperméabilisation et permettre le ruissellement des eaux pluviales.