[Grand A] Big Bang numérique : retour sur la rencontre
Publié le
À Saint-Quentin-sur-Isère, plus de 100 personnes étaient réunies lors de Grand A La rencontre sur le thème Big Bang numérique #exclusion #inclusion. Vidéos, échanges, atelier de design fiction... allers-retours entre 2019 et 2049.
[Grand A] Big Bang numérique : retour sur la rencontre
En moins d'une génération, d'Internet au Smartphone, des objets connectés à l'intelligence artificielle, le numérique - soutenu par le déploiement du très haut débit - a bouleversé nos territoires et nos usages, modifiant nos rapport aux autres, dessinant une nouvelle vision (de nouvelles visions) du monde, accélérant le cours des transitions dans les domaines de l'énergie, des mobilités, de la citoyenneté. Selon une étude récente du Crédoc, les Français qui voient le numérique comme une menace sont désormais plus nombreux que ceux ou celles qui le voient comme une chance. La promesse de progrès réellement profitables à tous, créateurs de liens plutôt que de nouvelles fractures, est-elle encore crédible ?
Le conseil scientifique de l'Agence d'urbanisme a souhaité faire du numérique le thème phare de Grand A 2019, à travers des ateliers étudiants, des articles et des reportages auprès des acteurs et sur le terrain. Objectif : s’interroger, partager des constats, se projeter dans l’avenir numérique d’une grande région grenobloise caractérisée par une diversité de territoires et, comme partout, par de fortes inégalités sociales en termes d’accès et de compétences.
L’Agence, qui brasse un grand volume de données territoriales, et dont tous les champs d’études – mobilités, habitat, énergies… - sont concernés, ne pouvait manquer de se saisir d’un sujet aussi majeur et transversal, sujet à de multiples débats.
Une soirée en terre numérique
Plus de 100 personnes, élus, techniciens, étudiants... étaient réunis à Saint-Quentin-sur-Isère pour une soirée immersive en terre numérique, animée par Natacha Seigneuret, directrice de la SFR Territoires en réseaux.
Benoît Parent, Directeur de l'Agence, a ouvert la rencontre en rappelant la place du numérique dans les territoires. "Le numérique est au coeur de la ville, au coeur des territoires. Que veut-on en faire ? Vers quels modèles veut-on aller pour ne pas subir, pour ne pas regretter des transformations sur lesquelles nous voulons être acteurs. Pour finalement se donner le choix. »
Après des échanges croisés entre Nicolas Douay, Professeur en Aménagement et Urbanisme à l’Institut d’urbanisme et de géographie alpine (IUGA), auteur de L’urbanisme à l’heure du numérique (éditions Iste) et Claire Belet, chargée de mission à L’Adrets, association pour le développement en réseau des territoires et des services alpins, pilote du projet européen Smart villages, les participants ont embarqué en terre numérique, à travers un atelier de design fiction, organisé par Fréquence Écoles, membre du Hub pour l'Inclusion Numérique en Auvergne Rhône-Alpes (Hinaura).
Autosuffisance végétarienne, développement des mégalopoles, habitat partagé, boom de la domotique, chute de la croissance et de la consommation, baisse de la consommation des produits manufacturés, messages publicitaires prédictifs et ciblés... Bienvenue en 2049. Trolles, Desseire, Prérousse, Dillard, Villevieille, Loiron... les participants, réunis par tirage au sort autour de territoires pas si imaginaires, représentatifs des cœurs de ville, des communes périurbaines ou de montagne… ont échangé pendant une heure et demi sur des scénarios futuristes, avant un retour à la réalité. Leur mission : s'immerger dans un futur probable et imaginer collectivement des solutions concrètes pour faire en sorte qu’il advienne… ou pas. Une première feuille de route collective a été rédigée « à chaud ».
La conclusion est évidemment revenue à Jean-Paul Bret, président de l’Agence : « Nous sommes partis en 2049 et revenus en 2019, pour reprendre ensemble, sur notre grand territoire, le fil de l’histoire. Celle qu’il nous appartient d’écrire, forts d’une vision partagée, en pleine conscience de nos choix, de nos priorités, des chemins que nous voulons ou non emprunter. Il est des urgences qu’on ne peut plus ignorer. » Il a souligné le gros investissement de l’équipe de l’Agence qui, dans une période de grande intensité, parvient à se mobiliser sur ces indispensables questions prospectives. A ses côtés, l’Université est très investie, à travers le conseil scientifique, ses contributions diverses et les ateliers inscrits dans les programmes de Master qui viennent nourrir les réflexions.
Le film de la rencontre