Atelier 3 : des bailleurs mobilisés pour améliorer les conditions de vie des habitants
Santé et Habitat, quelques repères
- Le confinement lié à la crise sanitaire a remis en évidence les grandes disparités qui subsistent en matière de logement : localisation, contexte urbain, isolement, taille, isolation sonore, humidité, situation de suroccupation, prolongement du logement, habitat indigne…
- L’habitat est un sujet sensible qui touche à l’intimité des ménages, au quotidien des habitants, à l’estime de soi et à sa place dans la cité.
- L'habitat est un élément déterminant de l’environnement des individus qui influence directement leur santé et sur lequel il est possible d’agir. L’enjeu étant pour les collectivités, les bailleurs, les promoteurs, les propriétaires, les locataires et les associations, d’agir le plus en amont possible dans un objectif de prévention des maladies et de bien-être.
- Le mal-logement a des impacts négatifs sur la santé physique (pathologie respiratoire, cardio-vasculaire, accidents domestiques...) et la santé mentale (dépression, repli sur soi, anxiété...).
- Les populations précaires auraient plus de risques de se trouver dans une situation de mal-logement.
- Cumuler précarité et mal logement aggraverait les conditions de santé.
- Améliorer l’efficacité et le confort thermique réduit la facture énergétique et augmente le reste à vire des ménages. Cela peut leur permettre de mieux se soigner et mieux s’alimenter.
- Plus de facilités à se chauffer permettrait aussi une amélioration de la santé respiratoire et mentale. C’est une diminution des arrêts de travail et de l‘absentéisme scolaire. Cela peut permettre une amélioration des relations au sein du foyer et une plus grande facilité pour inviter des personnes extérieures. [1]
[1] Étude Thompson et al., 2015 (64) cité par l’ORS Île-de-France - interventions sur le logement et impacts sanitaires 2015
Ce qu’a mis en évidence la démarche EIS
Le projet de renouvellement urbain prévoit la réhabilitation thermique de grande ampleur de 470 logements répartis en 6 immeubles gérés par la Société dauphinoise de l'habitat (SDH) pour atteindre un niveau de haute performance énergétique (BBC rénovation). Le programme de travaux prévoit la mise en place d’une isolation thermique par l’extérieur avec un ravalement de façades, la réfection de l’étanchéités des toits, le démontage des vide-ordures situés en façade. Le conventionnement de LCR par la SDH à la Ville lui permettra de réaliser des travaux pour améliorer leur fonctionnalité et une mise à disposition pour des associations dans de meilleures conditions.
D’une manière générale, le parc de logements des IDMO présente une rotation de population importante, avec des familles qui cherchent à quitter le quartier quand les enfants sont adolescents et un phénomène de vacance essentiellement dans les tours, plus en prises avec des problématiques d’insécurité liées au trafic de drogue. Les bailleurs ont également témoigné de certains cas de maladies psychiatriques (Syndrome de Diogène) révélés par le chantier.
Les pistes de travail pour demain
- Remettre en place une surveillance de proximité pour répondre aux problématiques d’insécurité,
- Une expérience d’appartement témoin pour sensibiliser aux bons gestes en matière d’économie d’énergie pourrait être relancé à condition de dégager des moyens suffisants,
- Mieux s’organiser avec le CLSM et les partenaires extérieurs pour répondre aux problématiques de santé mentale qui pèsent sur la vie du quartier,
- Retrouver une dynamique de gestion des parties communes en lien avec les usages des locaux en rez-de-chaussée et ainsi redonner de l’attractivité aux tours des îles de Mars,
- Répondre aux enjeux de parcours résidentiel des personnes âgées sur le quartier par l’implantation d’une offre adaptée à proximité du quartier. Cette offre complémentaire permettrait de faciliter l’accès aux grands logements pour d’autres familles.